1 Février 2023
Le 30 septembre les chrétiens orthodoxes commémorent sainte Sophie et ses filles, les saintes martyres Pistis (Foi), Elipis (Espérance) et Agapi (Charité). Ces noms font référence aux trois vertus fondamentales chrétiennes mentionnées dans la Première lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens (1 Co 13); ces vertus sont essentielles à la vie et au salut de chacun. La foi, c’est notre confiance en Dieu; notre espérance nous assure qu'Il ne nous abandonnera pas; et la charité nous aide à déployer nos forces spirituelles pour faire de bonnes œuvres. Tout comme il était impossible pour les trois filles de vivre sans leur mère, il est impossible d’avoir la foi, l’espoir et l’amour sans Sophie, la sagesse.
Les saintes martyres ont vécu au deuxième siècle, plus de 100 ans après que les saints apôtres étaient partis prêcher le saint Évangile. Le plus grand État était l’Empire romain païen, mais les chrétiens y étaient de plus en plus nombreux, malgré que des milliers d’entre eux étaient soumis aux tortures.
C’est en cette période difficile pour l’Église, que vivait une femme chrétienne pieuse, Sophia. Elle est née et a grandi dans une famille aisée, entourée de nombreuses tentations de ce monde, mais elle professait avec zèle la foi du Christ. Même lorsqu’elle a épousé un païen, il ne lui a pas interdit de croire en Dieu. Sophia a appris à ses trois filles à aimer le Seigneur et à ne pas s’attacher aux biens terrestres. Les filles ont grandi dans le travail et l’obéissance, elles consacraient beaucoup de temps à la prière et à la lecture de livres spirituels.
Une icône de saintes Foi, Espérance, Charité et Sophie en pierres semi-précieuses concassées, réalisée dans notre monastère
Après la mort de son mari, Sophia s’est entièrement consacrée à la charité chrétienne, aidant les pauvres et rendant visite aux chrétiens emprisonnés. Foi, Espérance et Charité ont aidé leur mère en tout. Le gouverneur Antiochus a entendu parler d’elles et a voulu les voir. Les jeunes filles sont venues et n’ont pas caché leur foi en Christ. Antiochus les a dénoncées à l’empereur Hadrien (117-138), qui a ordonné de les amener dans son palais pour un procès destiné à les contraindre à renoncer à leur foi. Appelant une à une les sœurs (Foi avait 12 ans, Éspérance et Charité étaient de 10 et 9 ans), Hadrien a essayé de les faire offrir un sacrifice à Artémis, mais elles sont restées inflexibles. Voyant qu’il n’arrivait pas à persuader les filles, l’empereur en colère a ordonné de les soumettre aux tortures,qui ne leur ont cependant rien fait, car le Seigneur les a protégées. N’ayant aucun autre moyen de faire du mal aux filles, les bourreaux les ont décapitées.
Sophie était torturée d’une autre manière − la mère regardait ses filles souffrir et être exécutées. Mais elle a fait preuve d’une foi extraordinaire et a persuadé les filles d’endurer le supplice au nom du Seigneur Jésus-Christ. Pour prolonger les souffrances de sainte Sophie, l’empereur lui a permi de recueillir les corps martyrisés de ses filles, auxquels elle a donné une sépulture digne sur une colline en dehors de la ville. Sainte Sophie est restée trois jours sur la tombe et y a finalement livré son âme au Seigneur. Les fidèles ont enterré son corps au même endroit. C’était en 137.
L'exemple des trois filles et de leur mère nous enseigne que le manque de force physique ne fait pas obstacle à la manifestation de la force d’âme pour les personnes fortifiées par la grâce du Saint-Esprit.
Source: voskrcerkov.ru