9 Août 2024
Il est si important dans la vie d’aspirer à ce qui est d’en haut. Ayant pris un ton correct, de tâcher de ne pas le baisser, mais au contraire, de prendre de nouvelles notes. De sorte que nous puissions dire à propos de nous: «Élevons nos cœurs!»
Notre vie maintenant est tout à fait autre si on se souvient comment elle a été il y a quelques années. Elle n’est pas devenue pire, elle est devenue plus difficile. Nous sommes accablés d’abondance de nouvelles. Une nouvelle suit après l’autre, chacune inspirant la crainte. Sous le poids de la crainte, notre vie peut se transformer en une existence dénuée de sens. Nous devons changer intérieurement, apprendre à vivre avec Dieu pendant que nous sommes ici, sur la terre temporaire. Non pas étudier des théories, mais apprendre à faire le travail intérieur, à avoir la vie intérieure. Apprendre pour consacrer à Dieu notre esprit et le cœur, pour qu’ils évitent le péché.
Nous célébrons la mémoire de l’apôtre Saint André le Premier-appelé, l’apôtre de notre terre, la terre qui du pays païen est devenue la Sainte Russie. Tout comme l’apôtre Saint André, chacun de nous a eu sa rencontre avec Dieu. Peut-être que cela s’est passé à l’église, peut-être par l’intermédiaire d’une personne, peut-être par un événement qui a retiré notre âme de l’étau de ce monde temporaire étouffant. Certes, nous n’avons pas vu le Christ de nos propres yeux comme L’a vu l’apôtre Saint André, mais tout de même, tout comme lui, nous n’avons pas pu plus déjà, après cela, vivre comme avant.
Nous sommes reconnaissants à Dieu pour ce que nous sommes ensemble. Nous pouvons être différents, il nous arrive d’être de mauvaise humeur, nous tombons parfois... Pourtant, nous allons tout le temps nous relever et continuer notre cheminement avec le Christ. Nous remercions Dieu, mais cela ne signifie pas que nous nous détendons. Le chrétien ne peut pas vivre sans le Christ et chacun de nous aura à faire un jour son choix, comme l’a fait l’apôtre Saint André.
Le jour de mémoire de l’apôtre Saint André le Premier-appelé, père André Malakhovsky célèbre la fête de son Saint. Je le remercie, lui et les autres prêtres avec qui nous avons commencé à rendre visite aux patients des services de l’Hôpital psychiatrique public. Que c’est bien qu’il y a les gens qui ne consultent pas la montre et ne disent pas: «Il est temps de partir, je suis fatigué», ne regardent pas dans leur porte-monnaie, mais qui cherchent Dieu et veulent Le servir. Voyant le service des pères, cela me redonne les forces et permet de ne pas me décourager.
Nos pères vont le jeudi en une grande procession de la croix avec la lecture de l’Évangile. Personne ne les oblige. Ils le font par l’appel de leur cœur pour sanctifier tout autour, pour que les patients de l’hôpital qui se trouvent depuis longtemps en quarantaine, sentent que Dieu ne les quitte pas, qu’Il est près d’eux. Ceci est très important pour les gens qui se trouvent en isolement, pour ces gens de qui le monde n’a pas du tout besoin, mais ils sont chers pour Dieu. Nous nous rappelons les paroles du père Nicolas Gourianov: «Vous serez sauvés pour les prières des personnes malades». Grand souhait que l’Hôpital rouvre ses portes pour que l’on puisse rendre visite aux patients.
La prière est une base de notre vie. Nous pouvons nous trouver loin de l’église, loin des gens fidèles, mais si nous prions, nous ne serons pas dans la solitude. Si le lien avec Dieu se rompt, tout va s’éteindre, chacun de nous sera dans les ténèbres de son «moi». Le Seigneur nous dit: sans Moi vous ne pouvez rien faire. Et avec Dieu: je puis tout en Jésus Christ qui me rend fort.
Archiprêtre André Léméchonok