16 Avril 2024
Hier, j’ai reçu des confessions pendant plusieurs heures. Les gens viennent avec des tragédies, de grandes douleurs et des pertes. J’ai envie de m’exclamer: ‟C’est insupportable. On ne peut plus vivre comme ça!” Nous avons trouvé le Christ, c’est en Lui que réside la plénitude de la vie. Le calendrier liturgique devient le seul pour nous, car les autres calendriers sont dépassés. Tout change dans d’autres calendriers, mais pas dans celui-ci. Le Christ est venu, Il a fondé l’Église sur cette terre pour que nous puissions avoir un soutien dans la vie, pour que nous apprenions à vivre sans péché.
C’est pourtant difficile puisque le péché habite en nous. Il nous insouffle l’esprit de vie pour son confort, non pour le Christ: vivant pour le Christ, il faut donner, porter sa croix, suivre le chemin étroit, mener une lutte intérieure, se crucifier, mourir. C’est la guerre pour l’homme, pour sa vie éternelle, pour son âme immortelle, quand la chair et le sang résistent. C’est notre lutte contre le péché enraciné en nous, qui nous est agréable, désirable. C’est la contrainte de nous-mêmes. On veut se détendre, mais on ne peut pas ‒ l’ennemi est toujours là. On a envie d’une fête, mais c’est toujours un quotidien gris. Le péché en nous réagit donc par le ressentiment, l'irritation, le pessimisme.
L’Évangile parle de l’océan de la vie où nous nous débattons au milieu de l’eau et entendons les paroles du Christ: ‟Viens vers moi” (cf. Matthieu 14 : 29). Si notre foi est forte, aucune tempête ne pourra nous arrêter. Pourquoi alors nous noyons-nous dans cette mer où nous marchions sur les eaux il n’y a pas longtemps? C’est que sans Dieu, ni les exploits, ni les vertus ne peuvent nous sauver. Nos croix portent l’inscription: Sauve-moi et garde-moi. Écrions-nous donc à l’exemple de l’apôtre: ‟Seigneur, sauve-moi!”
La nature même de l’homme est malade, et nous avons besoin d’être soignés. Le Seigneur nous guérit par Son amour. Le Christ est notre Médecin, l’Église est notre hôpital. Nous devrions dire que la vie est vraiment bonne parce que nous avons le Christ. Écoutons bien les paroles du psaume: Je ne mourrai point, mais je vivrai, et je raconterai les œuvres de l'Éternel (Ps. 118 :17). Le seul but de Dieu est que nous vivions éternellement. Non pas que nous devions vivre mille ans et ne jamais être malade, mais que nous devions vivre éternellement. Ayons peur du péché, mais ne paniquons pas.
Nous devons être à notre place et vivre selon notre conscience. Servir Dieu là où le Seigneur nous a placés. Nous sommes encore en vie, la victoire sera la nôtre. Nous avons beaucoup de jeunes familles, qui donnent naissance à des enfants, qui viennent communier ‒ ce sont les futurs soldats de l’armée spirituelle. Comme l’a dit saint Alexandre Nevsky: la puissance de Dieu n’est pas dans le nombre mais dans la vérité.
Aide-nous, Seigneur, à garder le titre le plus important et le plus honorable ‒ celui du chrétien, et à ne pas le trahir pour un quelconque avantage proposé par ce monde.