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Patriarcat d'Antioche et de Jerusalem

REGARDEZ VERS LE CIEL ET CHERCHEZ L'ESPRIT DE DIEU

REGARDEZ VERS LE CIEL ET CHERCHEZ L'ESPRIT DE DIEU
REGARDEZ VERS LE CIEL ET CHERCHEZ L'ESPRIT DE DIEU

Ensemble, nous continuons à vivre le cycle annuel de la vie liturgique. Nous célébrons l’après-fête de l'Ascension, la fête qui nous rappelle de regarder vers le ciel et de prendre de la hauteur dans notre vie spirituelle. Nous savons ramper et rester couchés sur nos canapés. Mais nous devons encore apprendre à voler. L'Église nous appelle à prendre notre envol, elle nous apprend à regarder vers le ciel. Elle nous dit: "Élevez votre cœur vers le Seigneur!"

Comment pouvons-nous commencer à apprendre à voler ? La première étape consiste à prendre l'habitude d'écouter notre conscience. Lorsque nous avons fait quelque chose de mauvais, notre conscience nous le dit. Pour un moine comme pour un laïc, la conscience indiquera quand ils doivent reconsidérer leur vie. Avouer nos fautes et changer c’est douloureux, mais cette douleur est nécessaire car elle nous amène à nous repentir. En nous repentant, nous nous débarrassons du fardeau du péché qui nous maintient attachés à la terre.

Pourtant, le repentir ne se fait jamais facilement. Il nous est toujours difficile d'avouer nos fautes ou de reconnaître que nous ne pouvons plus continuer de vivre comme avant. Tant que notre conscience est vivante, nous avons la possibilité de nous réunir avec Dieu. Mais la douleur du repentir est grande et c’est pourquoi nous le remettons au plus tard. Le Seigneur est miséricordieux, Il attendra notre repentir aussi longtemps qu'il le faudra, mais où ce retardement nous mènera-t-il? Comment pouvons-nous nous rendre compte que le repentir c’est une question d'urgence?

Saint Sérafim de Sarov portait toujours sur lui un sac rempli de pierres, malgré son âge avancé et sa mauvaise santé. Il fatiguait celui qui le fatiguait - s'efforçant d'être vigilant et courageux. Nous pouvons tous apprendre sur son exemple. Le monachisme ne se résume pas à une simple adaptation à la vie monastique. Pour vivre comme moine, il faut s'efforcer d'être dans l'abnégation constante tout au long de sa vie. De même, la vie de famille n'est pas l'histoire de deux personnes qui tombent amoureuses l'une de l'autre du premier regard et vivent heureuses tout le temps ; il ne s'agit pas non plus de rester ensemble coûte que coûte par commodité. C'est un exercice constant d'humilité, de patience et de support des infirmités de l'autre. La vie en famille exige de l'imagination sans laquelle elle manquerait de sens, d'orientation et de beauté.

Personne ne peut accéder au Royaume des Cieux sans apprendre à vivre dans l'esprit. Quel formidable défi ! Personne ne doit en sous-estimer l'ampleur. Pour le relever, nous avons besoin de l'audace et du courage qui viennent du Seigneur. Ils sont indispensables pour vaincre le monde avec ses passions et ses tentations, pour vaincre le diable qui nous poursuit constamment pour nous troubler, nous intimider, nous séduire et nous égarer. Ils sont nécessaires pour vaincre notre vieux « moi » et pour abandonner notre vie dans le péché.

Il est facile de savoir si quelqu'un vit dans l'esprit. L'énergie de cette personne nous inspire. En revanche, une personne qui vit sans but c’est un triste spectacle pour tous les autres. Apprenons à vivre de manière que nous la voyant, cela incite les autres à vivre dans l'esprit. Faisons-leur voir ce que peut être une vie qui a un but et est remplie de prière. Cherchons l'amour, car l'amour répond à toutes les questions de notre vie. Là où il n'y a pas d'amour, aucun mot ou sourire ne le remplacera. Ils ne seront que des faux-semblants.

Mais ne confondons pas l'amour avec la flatterie. Il ne faut pas faire beaucoup d'efforts pour être doux et gentil, pour sourire à tout le monde à tout moment. La flatterie est douce et plaît à notre oreille, mais elle est destructrice. Elle nous inculque la fausse croyance que nous sommes sur la bonne voie et que nous n'avons pas besoin de changer quoi que ce soit. Or, aimer l'autre, c'est lui donner un coup de fouet pour le ramener à la raison. Nous aimons quand nous ne restons pas indifférents, quand nous prenons la responsabilité de l'autre. Pourtant, notre nature pécheresse nous pousse parfois à nous rebeller contre cet amour. Le Christ nous a apporté le salut et pourtant les gens ont crié de Le crucifier. Les saints ont accompli de grands et impressionnants exploits, mais la plupart des gens sont restés indifférents.

Chers frères et sœurs! Dans quelques jours seulement, nous allons prier pour que notre Consolateur, le Saint Esprit, descende sur nous. Il descend sur nous tout le temps, car tout ce qui se passe à l'Église est l'action du Saint Esprit, et non l'œuvre d'une sagesse humaine. L'Esprit Saint descend pour nous apporter un renouveau et nous inspirer à vivre dans l'Esprit de Dieu. Ce n'est pas une tâche facile, mais nous ne devons pas nous contenter de moins. Nous voulons atteindre la sainteté et avoir une vie dans le Royaume des Cieux. Notre but est la victoire sur le péché et l'acquisition du Saint Esprit.

Pour nous aider à progresser, nous prions avec ferveur et y mettons tout notre cœur. Les moines portent sur eux leur chapelet qu'ils utilisent en permanence pour prier. Les laïcs doivent également prier sans cesse. L'apôtre Paul nous enseigne à prier sans cesse pour garder notre esprit pur et le protéger contre le mal de ce monde. Que l'Esprit Saint nous fortifie!

Archiprêtre André Léméchonok

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