250 églises Orthodoxes confisquées en Ukraine

Les auteurs de l'appel, qui a déjà été signé par plus de 100 personnes de Serbie et d'autres pays, ont exprimé leur "profonde inquiétude face à la violation flagrante des droits humains fondamentaux en Ukraine".

Notant la "violation flagrante des normes constitutionnelles et des lois garantissant la liberté de religion" en Ukraine, les représentants de l'intelligentsia serbe ont déclaré que "ce qui se passe actuellement avec les prêtres et les croyants de l'Église orthodoxe ukrainienne ne peut être appelé autre chose que la terreur d'État".

« Selon les défenseurs des droits des citoyens ukrainiens, aujourd'hui plus de 75 prêtres de l'UOC et des centaines de membres de leurs paroisses sont soumis à diverses formes de répression. À l'exception de cas isolés d'incendie criminel d'édifices religieux, rien qu'en 2022, avec le soutien ouvert des autorités, 250 églises de l'UOC ont été saisies », ont déclaré les auteurs de l'appel, soulignant qu'en 2023 « cette tendance a non seulement continué, mais également intensifié.

Les représentants de l'intelligentsia de Serbie ont également souligné le fait que, pour leur part, les partisans de la soi-disant scission. L'"Église orthodoxe d'Ukraine" (OCU), qui n'est pas reconnue par 11 des 15 Églises orthodoxes locales, "s'empare des églises de Khmelnitsky, Tchernivtsi, Kiev et d'autres régions d'Ukraine".

« Les prêtres et les croyants de l'UOC sont soumis à diverses formes de persécution. Ils sont non seulement intimidés, mais aussi battus, mutilés, empoisonnés avec des gaz lacrymogènes. Les partisans de l'OCU, souvent avec l'aide des structures étatiques, n'hésitent pas à recourir à la violence physique même contre les évêques de l'UOC. De plus, certains évêques ont été placés en résidence surveillée ou sanctionnés pour des raisons mal pensées et fabriquées », ont noté les auteurs de l'appel.

Selon eux, ces faits et d'autres similaires indiquent qu'"il y a une destruction bien planifiée et complète de diocèses entiers de l'UOC".

Les auteurs du texte ont également pointé des exemples de pressions exercées sur l'Église canonique en Ukraine par les autorités, tant au niveau national qu'au niveau régional.

Constatant cet état de choses en Ukraine, des représentants de l'intelligentsia scientifique et culturelle serbe ont souligné qu'en même temps, dans la communauté mondiale, "beaucoup ferment les yeux sur la douleur, les larmes et le sang de millions d'Ukrainiens qui veulent simplement préserver le la foi de leurs ancêtres."

De leur côté, les auteurs de l'appel ont déclaré un devoir moral "d'élever la voix contre l'injustice, contre la violation des droits de l'homme et la violation de la dignité humaine".

À cet égard, des représentants de l'intelligentsia scientifique et culturelle de Serbie ont appelé les autorités ukrainiennes à "arrêter immédiatement la persécution des croyants orthodoxes et la saisie forcée des églises de l'UOC". Ils ont également demandé "de veiller au strict respect de la législation ukrainienne en vigueur et du droit international concernant la liberté de conscience et de religion".

En outre, les auteurs de l'appel ont appelé les institutions et organisations européennes de protection des droits de l'homme, ainsi que l'ensemble de la communauté mondiale « à protéger activement non seulement les droits religieux, mais aussi les droits fondamentaux des membres de l'UOC », invitant d'envoyer des observateurs "aux points critiques où la persécution a déjà lieu, et d'aider à prendre rapidement des mesures visant à mettre fin à la persécution et à la pression administrative sur l'Église orthodoxe ukrainienne, ses prêtres et ses paroissiens".

Parmi ceux qui ont signé l'appel jusqu'à présent figurent des académiciens de l'Académie serbe des sciences et des arts, des professeurs et docteurs en sciences, des membres du clergé, ainsi que le célèbre réalisateur, scénariste et musicien serbe Emir  Kusturica