25 Mars 2023
Avant de parler de Dieu, il faut s’engager dans un très long voyage, dans un très long pèlerinage, vers ce que l’Orient chrétien appelle le « lieu du cœur » - et notre cœur est si loin en même temps, comme dans ces contes où, pour trouver le cœur du héros, il faut traverser les mers et les forêts, escalader une montagne, vaincre un fauve, capturer l'oiseau qui s'échappe de son corps déchiré - et dans l’oiseau était le cœur.
Chacun de nous porte en lui cette profondeur et cet envol...
On vit comme tout le monde, dans une civilisation, dans une condition aussi, où la technique et les idéologies signifient massivement, quotidiennement, une sorte d’absence, une sorte de confiscation. De Dieu, de l’autre, de soi-même, saurions-nous seulement le dire ?
Souvent, nous n’avons plus de mots. On vit dans la quête du bonheur, ou de la justice, souvent aussi comme un somnambule, dans le terne esclavage des déterminismes de la nature et de l’histoire, fragment dérisoire du cosmos et de la société, fétu dans le grand jeu des instincts et de la mort, dans le grand jeu de l’amour et de la mort.
Et quand le somnambule s’éveille, il devient le héros tragique : le monde est beau, et il faut mourir.
Mais parfois s’ouvrent des profondeurs inattendues. Dans le creux comme dans le plein de l’existence.
Devant ces situations-limites que ni la science ni les idéologies ne peuvent expliquer, devant ces brèches que ni la science ni les idéologies ne peuvent colmater.
Devant la beauté, devant l’amour, devant l’horreur, devant la mort. Au plus dense de la révolte ou de la création.
Quand l’angoisse et l’émerveillement nous envahissent.
Quand tout fait énigme, alors que nous croyions avoir tout expliqué.
Si tout est matière en mouvement, qu’est-ce qu’un visage ?
À quelle lumière, un instant, un visage se fait-il transparent ?
Visage, déchirure énigmatique dans !a prison indéfinie du monde.
Nous sans maison, chassés de la maison première, la mère, de la maison de l’enfance, de la maison humblement blottie contre la terre maternelle, nous, cosmonautes du vide, du noir.
Reste pourtant le visage même du cosmonaute.
Le visage ami, le visage aimé.
Mais il se pétrifie dans l’indifférence ou l’hostilité.
Il s'embue d’absence et d’oubli.
Ou bien je ferme les yeux d’un mort.
Il y a bien l’expérience de l’éveil, telle que nous l’offre l’Inde, ou la drogue.
Conscience de la conscience.
Expérience d’une profondeur insoupçonnée, d’une unité fondamentale, où tout s’absorbe.
Béatitude sans bienheureux.
Mais comment oublier le mystère de l’autre, le sobre déchirement d’une vraie rencontre.
N’est-ce pas un mystique hindou, marginal il est vrai, qui a dit : « Si j’aime le sucre, je ne veux pas devenir sucre ».
Alors, quand on s’est ainsi avancé vers le lieu du cœur, et que la souffrance et la joie nous ont fait comme poreux, et que l’on a découvert - terrible découverte - non seulement le mal qu’on subit mais le mal que l’on fait, alors quelqu’un vient vers nous de la profondeur : « C’est moi, ne m’oublie pas ».
Et l’Évangile est sous notre main, et nous l’ouvrons, et nous le jetons devant la prétention exorbitante : « Je suis la porte », « Je suis le chemin, la vérité et la vie », « Moi et le Père nous sommes un », et nous le reprenons parce que « nul n’a jamais parlé comme cet homme ».
Jésus, fascinant par son humanité totale, totalement belle et noble, et royale et accueillante infiniment, justement parce qu’elle n est pas fermée sur elle-même, sur la séparation et la mort, la nostalgie et le désespoir, et le besoin d’avoir des ennemis pour oublier qu’on va mourir, mais parce qu’elle est l’humanité d’une Personne qui existe d’une manière absolue, dans une communion absolue, qui n’est séparée de rien, qui ne fait pas du monde une proie mais une eucharistie ; et le vin est son sang et le pain est son corps, nous sommes à la fois ses amis et une seule vie, une seule plante, un seul cep, une seule chair avec lui.
Et s’il en est ainsi, c’est que cet Homme respire au-delà de ce monde, respire le Souffle de vie, c’est parce qu’il est totalement ouvert, au-delà de ce monde, et de tous les mondes - car tout n’est pas monde : sinon, comment le monde serait-il simplement intelligible, il serait, au sens étymologique « im-monde » -, c'est parce que cet Homme est totalement ouvert à la Source de la Vie, à l’Abîme originel, dont il nous dit, ô paradoxe, que c’est un abîme de tendresse, le « sein du Père ».
La foi, c’est cette rencontre avec Celui-là qui marche sur les sentiers de Palestine et sur toutes les routes du monde et qui, en même temps, nous dit l’Apocalypse (je paraphrase à peine), tient les étoiles, les nébuleuses dans sa main.
La rencontre du Christ, face du Père, dans le souffle et le feu de l'Esprit.
Car rencontrer Jésus, c’est pénétrer dans le cercle immense du divin : Dieu investissant nos profondeurs les plus intérieures, et c’est l’Esprit, et l’Esprit nous fait découvrir de plus en plus le Visage du Ressuscité ; et autour de celui-ci tous deviennent visages, et le Ressuscité nous mène, au- delà des mondes, vers la source et l’océan de la lumineuse éternité - le sein du Père.
Alors le monde s’identifie au tombeau vide, devient le lieu d’une métamorphose décisive, la terre, toute la terre, mais transfigurée par l’Esprit ; le baiser à la terre d’Aliocha Karamazov donne son sens au « oui » à la terre de Nietzsche.
Dans l’ombre, un Visage - la Face absolue - est à jamais ouvert, et l’angoisse devient le lieu même de l’émerveillement.
Et nous pouvons tenter d’aimer, tenter de vivre, la mort n’est plus devant mais derrière nous, nous n’avons plus besoin de la projeter sur les autres, nous n’avons plus besoin d’ennemis.
Voire - la mort subsiste, et sa dérision immémoriale.
C’est que le Dieu vivant ne s’impose pas.
Il nous offre son Esprit, sa vie même, mais il l’offre à notre foi, c’est-à-dire à notre libre amour.
La présence évidente du Ressuscité comme celle d’un faiseur de miracles et d’un arrangeur de l’histoire nous attirerait comme des esclaves, comme des animaux aimantés.
Ce silence contre lequel, si souvent, nous blasphémons, assure l’espace de l’errance, l’espace de la foi, l’espace où retentit l’appel à « l’homme de désir » dont parle l’Apocalypse.
« Dieu peut tout sauf contraindre l’homme à l’aimer », disaient les Pères. Notre Dieu est un Dieu caché parce qu’il veut notre libre adhésion, l’adhésion de cette liberté sombre, farouche, tragique qui constitue, dans la pénombre de ce monde, l’essence même de notre personne.
Les négations de l’athéisme fracassent, dans ce silence du Dieu caché, des caricatures, des idoles, d’étranges Léviathans : le Père sadique, le Maître qui réduit les autres en esclavage, le Tout-Puissant au sens de la puissance physique, politique ou magique, la clé de voûte des systèmes de philosophie ou de morale, l’Être suprême, la Valeur suprême, le bouche-trou, l’explication, la consolation au sens pauvrement sentimental.
La démarche de foi passe ici, non par la seule théologie négative, mais par la grande « antinomie apophatique ».
Dieu est au-delà : de nos images, de nos concepts, de toute imagination sensible comme de toute saisie intellectuelle.
Au- delà même de Dieu, « Hyperthéos ».
Mais cet ineffable n’est pas une ténèbre indifférenciée où tout se résorbe.
De cette ténèbre par excès de lumière, un amour libérateur vient à nous.
L’Inaccessible se révèle sur la croix amour sans limites.
L’impossible à nommer nous livre son nom propre dans la désappropriation totale de la croix.
Seul cet amour, « l’amour fou » de Dieu pour l’homme, comme disaient Maxime le Confesseur, Nicolas Cabasilas, Paul Evdokimov, peut fléchir notre plus farouche liberté.
Seule ma libre foi peut reconnaître le Transfiguré dans le Défiguré, le Seigneur de gloire dans le Crucifié, seule ma libre foi peut reconnaître dans le pain et le vin, et cette étrange société qu’est l’Église, le corps même du Ressuscité, la coupe où surabonde une vie plus forte que la mort.
Notre Dieu est un Dieu caché parce qu’il est le Dieu vivant, le Dieu personnel, la plénitude et la source de l’existence personnelle : Tri-Unité !
Or, nous ne voyons que des choses, et les gens comme des choses à utiliser, à posséder, ou dans lesquelles s’engloutir - et c’est tout le rêve de l’inceste !
Seul le regard de la foi, le regard de l’amour, la vision du cœur devenant, de cœur de pierre, cœur de chair peut déceler l’incandescence personnelle, et plus je connais la personne et plus je la découvre inconnue - et il en est d’abord et fondamentalement ainsi pour la connaissance de Dieu qui, jusque dans les profondeurs et les splendeurs du Royaume, restera une inconnaissance - allant, comme disait Grégoire de Nysse, « de commencements en commencements, par des commencements qui n’auront jamais de fin » - car plus le Vivant nous emplit de sa présence et plus nous le cherchons, dans un dynamisme d’éternité.
Et cette éternité commence dès ici-bas.
Mais cette foi n’est jamais solitaire, subjective, individuelle.
Certes, le Christ est partout, il anime secrètement l’histoire du monde.
Mais le Christ de l’histoire est un Christ souffrant, crucifié, et - si l’on veut - comme dit Kazantzaki, sans cesse « recrucifié ».
C’est le Ressuscité que je cherche pour ressusciter avec lui et devenir ainsi capable de lutter dans l’histoire contre toutes les formes de mort.
Le repas partagé dans l’amitié ne fera pas de ma mort une pâque.
J’ai beau mettre justice et beauté sur le grand navire des hommes, je ne l’empêcherai pas de sombrer.
D’autre part, la vie en Christ ne peut être qu’une vie en communion, qu’une dilatation de l’Amour trinitaire.
En lui nous sommes un seul corps, un seul être, membres les uns des autres.
Vers lui, dans la rencontre de personne à personne, chacun est unique, irremplaçable, et ce caractère unique est confirmé par l’Esprit qui distribue les dons, qui fait de chaque destin un charisme au service de tous, dans la grande unité du Corps.
De même que Jésus dit « Moi et le Père, nous sommes un », de même il dit de ceux qui croient en lui : « Qu’ils soient un comme nous sommes un ».
Oui, rayonnement du mystère trinitaire, unité absolue et diversité absolue en même temps : une unité plus totale que celle de l’Inde - parce qu’elle est inépuisable, inépuisablement dynamique - une diversité plus totale que celle de l’individualisme occidental pour lequel les individus sont seulement semblables, alors que dans le mystère trinitaire, et dans l’humanité qui, en Christ, se dispose à l’image de la Trinité, les personnes sont proprement consubstantielles, un seul homme en Christ sous les flammes et les souffles de l’Esprit, un seul homme en une multitude de personnes comme il y a un seul Dieu en trois personnes (et trois ici signifie le dépassement infini de l’opposition, la plénitude de la diversité dans l’unité).
Alors je pressens la signification et le mystère de l’Église.
L’Église est faite de pécheurs.
Mais elle est, comme l’on dit en termes presque identiques Origène et saint Augustin, cette prostituée que le Christ ne cesse de laver dans son sang pour en faire l’Épouse sans tache.
L’œil du cœur, la vision de la foi découvrent que l’Église - non l’Église invisible mais l’Église dans sa profondeur - n’est rien d’autre que le Corps du Christ embrasé des énergies divines, la coupe eucharistique d’où ruissellent les énergies divines, pour le salut du monde.
L’œil du cœur, la vision de la foi découvrent que l’Église est en définitive le seul lieu où rien ne s’interpose entre Dieu et l’homme - ailleurs la mort finit toujours par s’interposer -, où rien ne s’interpose entre le ciel et la terre, entre les mondes et ce qui les contient et les maintient dans l’existence, parce que, dans la Parole, dans le baptême, dans l’eucharistie, le Dieu fait homme ne cesse de descendre dans notre angoisse, de bénir notre émerveillement pour que tout s’emplisse d’éternité.
Là, nous commençons à comprendre les grandes affirmations patristiques : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme puisse devenir Dieu », Dieu par grâce, dans la plénitude de son humanité, « Dieu s’est fait porteur de la chair pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit » - un vivant, un ressuscité — oh ! non pas ce « délivré vivant » si évident dont nous parle l’Inde, mais ces publicains, ces larrons, ces prostituées dont le cœur se retourne dans le pardon et dans la joie et qui déchiffrent désormais les croix des jours, la patience et la passion des jours à travers la présence du Crucifié-Ressuscité.
Car « la croix seule est théologienne », disait un Père, croix de sang, croix aussi de lumière.
Faut-il rappeler le vieil adage monastique : « Donne ton sang et reçois l’Esprit » ?
Ainsi, dans la foi, dans l’Église comme organisme de foi et d’amour qui devient la profondeur même du monde et la profondeur même de ma conscience en communion, je reçois une connaissance-inconnaissance, une connaissance d’amour, ï'épignose dont parle saint Paul.
Dans la foi, l’homme réunifié devient, tout entier, l’organe de la connaissance de Dieu.
L’homme tout entier devient le lieu de Dieu, car Dieu tout entier se révèle le lieu de l’homme.
L’homme réunifié :
- réunifié avec ses frères, se découvrant avec eux un seul être christique, eucharistique, un seul homme à travers le temps et l’espace, vivants et morts dans la même communion des vrais vivants, tous consubstantiels, tous « membres les uns des autres » ;
- réunifié en lui-même, dépassant la dualité de l’intelligence froide, dissociante, et des entrailles aux pulsions obscures, s'unifiant dans ce centre le plus central, dans cette profondeur la plus profonde que la Bible et la spiritualité de l’Église ancienne nomment le « cœur », cœur-esprit, cœur intelligent, cœur pacifié où se reflète le visage du Ressuscité et, à travers lui, la vérité des êtres et des choses.
Peu à peu, par toute une ascèse du dépouillement, de l’humilité, du service, par toute une liturgie de la beauté où la liturgie ecclésiale décèle et manifeste la sacramentalité de l’être, nous devenons, dans notre cœur intelligent, ouverts à la vie du Vivant, à la « vie vivante » comme disent les Russes.
Par l’adhésion, par la greffe au Vivant, au corps vivant et vivifiant du Christ, nous vient la vie, et l’ouverture infinie à toute vie.
La mort dans tous ses aspects, la mort inévitable de la souffrance et du déclin, la mort inévitable du dépassement créateur, la mort inévitable de l’amour pour que l’autre soit - la mort change de signe, elle devient métamorphose pascale, mort- résurrection : oui, la mort-résurrection baptismale devient le rythme même du grand pèlerinage du destin.
Nous savons que Dieu nous aime d’amour fou, que rien ne nous séparera de l’amour du Christ, alors parfois, d’un souffle monté des entrailles, nous respirons au-delà des trois dimensions de ce monde, nous respirons plus profond que la mort - dans l’invocation du Nom de Jésus, nous respirons l’Esprit.
Ainsi le chemin de la foi devient le chemin de l’Église, le chemin de la Parousie - Parousie, ce beau mot oublié qu’aimaient tant les premiers chrétiens - Maranatha, viens, Seigneur ! - signifie à la fois présence et attente.
Attente pleine, comme celle de la femme qui sent remuer en elle son enfant.
Comme celle de l’Église qui, à travers les ébauches, les signes et les tragédies de l’histoire, à travers l’infidélité et le pardon, sent remuer en elle le Royaume.
Le chemin de la foi devient l’intériorisation de l’eucharistie, par l’amour actif, la prière, l’ascèse, non point l’ascèse masochiste, mais la mort à notre propre mort, la mise à mort des mille formes de notre néant bouffi d’orgueil et de désespoir, le dépouillement des peaux mortes.
Désengraver au fond de soi la source de l’eau vive, « donne ton sang et reçois l’Esprit ».
Alors on devient capable, peu à peu, comme le demande l’Apôtre, de « faire eucharistie en toutes choses » : il n’est pas de meilleure définition de la vie chrétienne - peut- être aussi de ce que pourrait être une inspiration chrétienne dans l’« œuvre commune » des hommes.
Comme l’écrivait le métropolite Georges Khodr, l’Église reste le cœur du monde, même si le monde ignore son cœur.
Certes, le monde et l’Église peuvent apparaître dans un même destin d’engagement, dans la volonté historique de construire la terre.
Mais l’Église, par le lien mystérieux qui l’unit au Christ, par l’Esprit qui lui suggère ses desseins et juge l’histoire, vit dans une tension permanente avec le monde.
Elle est elle-même la tension du monde.
Elle proclame l’espérance d’un salut qui lui est donné, qu’elle attend et qu’elle hâte par la prière, qu’elle goûte déjà dans l’eucharistie, et qui ne s’identifie pas purement et simplement avec l’énergie des hommes construisant leur propre cité.
De ce fait, la recherche du chrétien ne s’identifie pas jusqu’au bout avec aucune autre recherche.
Le chrétien est un élément perturbateur qui met en question tout ordre qui se prétendrait définitif comme toute révolution qui se prétendrait totale.
Il appelle à un dépassement constant.
Voilà pourquoi il n’est jamais reçu par les siens, ceux qui ont transformé la lutte en un légitimisme de droite ou de gauche.
Le chrétien doit sortir du temple pour « faire eucharistie en toutes choses », dans le travail, l’art, la politique.
À lui se dévoile, dans le monde des hommes, la pulsation du Souffle, le Visage christique, Visage des visages.
Par le sacerdoce cosmique dont il est revêtu prennent place dans la Jérusalem définitive toutes les aspirations humaines à la justice, à la beauté, à la plus éphémère tendresse.
Il sait qu’en communiant au corps du Seigneur il porte en lui tout le corps de l’humanité.
Il voue à cette humanité, au sens fort, une « compassion » infinie, par la grâce de Celui, qui, sur la croix, est allé jusqu’au bout de l’absence de Dieu.
Eli, Eli, lama sabachtani - pour que même l’absence de Dieu s’emplisse de sa présence.
Il est prêt à perdre son âme pour que cette humanité retrouve joie et liberté.
Dans ce mouvement, il secoue du corps de l’Église la poussière synagogale, la lenteur ritualiste, où l’orthodoxie risque de se pétrifier hors de l’histoire.
Mais il est en même temps crucifié par les compagnons de son engagement terrestre sur la croix d’une irrémédiable solitude.
Par là, dans sa passion anonyme, il permet à la Résurrection d’investir les profondeurs de l’histoire et les immensités de l'Univers, il prépare la « Pâque définitive ».
Maranatha : viens, Seigneur Jésus !
Olivier Clément
Texte d’une communication donnée lors d'un colloque sur « Les chrétiens et la recherche de Dieu » à l’institut catholique de Paris le 1er février 1975