24 Juillet 2023
Cette semaine, nous nous souvenons de la parabole du fils prodigue, un jeune homme qui a quitté son père pour un pays lointain et a gaspillé sa fortune, devenu esclave de ses passions. C’est le sort de beaucoup de gens. Le monde a abandonné son Créateur. Un chrétien est bien conscient de ce qui se passe aujourd'hui, et il ne se laissera pas tromper par l'hystérie ou les slogans.
Sans le Christ, il n'y a pas de vie réelle. Il n'y a pas d'union avec Dieu, pas d'éternité, pas de beauté. Nous cessons d'attendre le printemps, de remarquer le chant des oiseaux, de nous réjouir de nouvelles feuilles sur les arbres, de ressentir la joie de la naissance d'un enfant, d'apprécier le bonheur en famille et la fidélité, la responsabilité envers les êtres chers. La vraie vie devrait être belle.
Dans la parabole, le plus jeune fils a réalisé la profondeur de sa chute et a décidé de retourner vers son Père, mais pour beaucoup il est difficile de le faire – on suit des habitudes établies, le cours régulier de la vie. Ce n’est pas facile de sortir des sentiers battus, mais il faut essayer. Nous devons revenir à la vie, ranimer nos esprits. Ramener l’âme à la vie sera douloureux, elle souffrira, il faudra peut-être mourir pour le monde, mais l’âme, elle vivra.
J'entends parfois une personne dire: ‟Ma conscience me tourmente, je souffre du péché”. Je me réjouis de telles paroles; elles viennent d'une âme vivante, non indifférente, capable de se repentir et de changer, tout comme l'âme du fils prodigue. Celui-ci, qui est-il pour nous? Qui sommes-nous dans cette parabole – le plus jeune fils ou son frêre aîné qui se plaint: ‟Je suis allé à l’église, j’ai communié, prié, jeûné. Et lui, il vient d’arriver, est-ce que Dieu lui donne autant qu'à moi? Pourquoi Dieu donne-t-Il le même amour à moi et à lui – j’en mérite plus, j'ai travaillé si dur!”
Nous devons apprendre à partager l'amour, l'attention, un mot ou un regard gentil avec tout le monde. Nous sommes tous venus à l’église pour avoir de l'aide, pas pour entendre ou donner des leçons. Nous devons tous en prendre conscience pour parvenir à un renouveau et pour commencer une vraie vie où le Christ est parmi nous. Dans cette vie, on ne détruit rien, mais on construit, on trouve l’un l’autre, on s'aime et reste fidèles. On donne sa vie l'un pour l'autre. C'est la victoire sur le diable, qui ne fait que détruire.
Notre prière commune n'a pas seulement une dimension terrestre, mais aussi une dimension céleste; elle nous élève vers l'éternité. Dans la lettre de l’apôtre Paul, nous avons lu que nous avions été rachetés à un grand prix (1 Corinthiens 7 : 23), il s’agit du Sang du Christ. Nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes, comme l'enseigne ce monde. Le Corps et le Sang du Christ sont la vie éternelle.
Avançons toujours. Gloire à Dieu!
Archiprêtre André Léméchonok